Excuses pour ne pas cheminer

« Moins notre cheminement est entravé par de fausses excuses, plus nous sommes en paix avec nous‑mêmes. »

Si vous lisez ceci, vous avez probablement comme objectif de progresser vers un mieux-être, moi aussi. Mais parfois, je ne fais pas assez d’efforts et j’utilise des excuses pour me justifier. Les excuses typiques ne sont que de faux raisonnements qui peuvent être réfutés grâce à des arguments pertinents. Vous trouverez ci-dessous 15 exemples d’excuses et d’arguments correspondants.

Excuse 1 : Ça ne vaut pas la peine.

Argument : Rien n’est plus utile que de progresser vers un véritable mieux-être. Si vous achetez une voiture neuve, vous n’y passerez que quelques heures par jour au plus. Mais vous passez 24 heures par jour avec vous-même. Bien sûr à court terme, le cheminement intérieur donne des résultats moins visibles, mais c’est une activité bien supérieure à celle qui permet de gagner de l’argent pour se payer du luxe. Personne ne vous demande de vivre sans satisfactions matérielles, il s’agit simplement de maintenir l’équilibre avec le spirituel. Pour être heureux, nous devons faire un travail constant avec la pensée, les sentiments, l’imagination et la volonté. Seul ce travail apporte un bonheur durable.

Excuse 2 : Je n’ai pas le temps.

Argument : Certains reculent devant la grande quantité d’efforts qu’ils croient nécessaire dès le début de leur cheminement. La réalité est tout autre. Il est plutôt préférable de commencer par de petits pas et d’augmenter graduellement le niveau d’intensité. Nous pouvons tous investir dans notre cheminement intérieur quelques minutes par jour, donc l’excuse « je n’ai pas le temps » n’est pas valable. La clef du succès est la répétition dans les mêmes conditions afin de créer l’habitude.
Un chemin de terre qui mène au somment d’une colline.

Excuse 3 : Je suis le seul à cheminer intérieurement.

Argument : Généralement, on sait peu de choses sur la vie intérieure des gens de notre entourage. Donc, il y a peut-être autour de vous des gens qui cheminent sans que vous ne le sachiez. En fait, si on leur pose la question, une bonne partie des gens disent pratiquer une certaine forme de spiritualité. De plus, il faut parfois des années pour que les effets d’un travail intérieur soient percevables extérieurement par les autres. Il est donc possible que certaines personnes de votre entourage cheminent depuis des années, sans que vous ne le sachiez.

Excuse 4 : Les gens de mon entourage ne comprendraient pas ma démarche.

Argument : Dans notre entourage immédiat, il est préférable d’être discret au sujet de notre cheminement intérieur. Il est d’ailleurs tout à fait possible d’être très actif intérieurement sans que notre entourage perçoive nos efforts quotidiens. Il n’est pas question ici de garder nos proches dans l’ombre. Mais à moins qu’ils démontrent un intérêt réel, ne les embêtez pas à répétition avec votre cheminement intérieur. Faites plutôt preuve de persévérance. Après de longs efforts, il est possible que certaines personnes remarquent que vous devenez plus serein, plus harmonieux et plus heureux. La meilleure façon de convaincre les gens autour de vous est de donner l’exemple d’un comportement juste.

Excuse 5 : Je n’ai pas l’information nécessaire.

Argument : Plusieurs sources d’information sur le cheminement personnel sont disponibles : livres, sites Internet, émissions de radio et de télévision, cours, ateliers, conférences, etc. Plusieurs de ces sources d’information sont gratuites ou très abordables. Pour celui qui est motivé et qui fait des efforts, l’information pertinente n’est pas difficile à obtenir. Ceci étant dit, l’action est généralement plus importante que l’accumulation d’une très grande quantité d’information. Certes, il est utile de lire et d’augmenter ses connaissances. Mais pour cheminer, il est bien plus utile d’appliquer ce que l’on a appris.

Excuse 6 : Ce sera trop difficile.

Argument : Certains prétendent que la transformation intérieure est pénible. Mais avant de commencer notre cheminement, on ne sait pas d’une façon certaine si ce sera ardu ou pas ; c’est-à-dire qu’au début d’un cheminement, nous ne connaissons pas l’ampleur du défi qui nous attend. L’excuse « Ce sera trop difficile » est donc basée sur une hypothèse plutôt qu’une certitude. En d’autres termes, est-ce que vous êtes absolument certain que ce sera difficile ? La réponse est « non ». Donc vous avez deux possibilité incertaines devant vous : ce sera ardu ou pas. Évidemment, l’alternative négative est démotivante et vous éloigne de votre objectif. La deuxième alternative vous donne une attitude positive et contribue à l’atteinte de votre objectif. Entre deux possibilités incertaines, pourquoi choisir celle qui vous nuit ? Tout est une question de perception. Changez votre manière de considérer une situation et vous agissez sur vos sentiments. En changeant vos sentiments, vous changez vos gestes. Donc, en voyant positivement le cheminement intérieur, vous agissez sur vos sentiments. Des sentiments positifs facilitent vos efforts et donc vous rapproche de votre objectif heureux.

Excuse 7 : Je dois avoir réglé mes problèmes avant de cheminer.

Argument : Vous attendez d’avoir réglé certains problèmes pour amorcer votre cheminement, par exemple vous attendez :
– que votre situation financière s’améliore,
– qu’un conflit personnel soit résolu,
– que votre situation de couple s’améliore,
– qu’un problème de santé soit réglé.
Se donner comme condition de ne plus avoir de problèmes avant de travailler à son cheminement personnel est une erreur, car la vie matérielle est une source sans fin de nouveaux défis. À peine un problème est-il réglé, qu’il en surgit un autre. Pour surmonter ceux-ci, la meilleure approche est de ne pas se concentrer exclusivement sur eux, c’est-à-dire qu’il faut plutôt travailler simultanément à devenir une meilleure personne. Le véritable progrès ne peut être réalisé sans cette transformation intérieure. Il ne s’agit pas de négliger les questions matérielles pour se consacrer uniquement à la croissance personnelle. Ceci pourrait causer un déséquilibre. L’idéal, est d’apprendre à concilier les deux : le matériel et le spirituel. Il est donc sage de travailler à harmoniser notre vie intérieure et notre vie extérieure.

Excuse 8 : Mes efforts n’ont pas donné de résultats dans le passé.

Argument : Cette excuse consiste à utiliser un ou des échecs passés, pour prétendre que ça ne vaut plus la peine d’essayer à nouveau. Ce raisonnement est faux pour au moins trois bonnes raisons. Premièrement, à chaque nouvelle tentative, nous apprenons des choses nouvelles. Nous sommes donc mieux armés pour l’essai suivant. Deuxièmement, le contexte n’est jamais exactement le même à chaque fois. La prochaine fois, les conditions pourraient nous être plus favorables. Finalement, après un échec, il n’est pas interdit de prendre une pause afin de refaire ses énergies et sa motivation. Il est également souhaitable de tirer des leçons de nos échecs et ainsi augmenter nos chances de succès la fois suivante. L’important est de ne jamais abandonner, car seul le travail (le vrai) apporte un bonheur durable.

Excuse 9 : Je n’ai pas les moyens financiers.

Argument : Ne croyez pas que vous devez suivre des cours coûteux ou faire des voyages exotiques pour progresser. Le cheminement personnel est avant tout un changement de notre façon de vivre. Il s’agit de se transformer soi-même. Certes, il est nécessaire d’avoir certaines connaissances sur le sujet ; mais beaucoup de gens focalisent trop sur l’acquisition de connaissances et pas assez sur l’action. En résumé, le vrai progrès implique principalement que l’on change nous-mêmes notre comportement et ceci est gratuit.

Excuse 10 : Je suis retraité, je suis donc trop vieux.

Argument : Il n’est jamais trop tard pour bien faire. La retraite ou la préretraite sont des périodes favorables au cheminement. À cette période de leur vie, les gens ont généralement plus de temps à leur disposition. De plus, les bienfaits du cheminement personnel sont tout aussi importants à 70 ans qu’à 20 ans. Il est donc erroné de croire que notre capacité de cheminement diminue à mesure que notre corps vieillit. Au contraire, pour certains, la somme des expériences d’une longue vie fait en sorte que leur démarche intérieure est plus efficace.

Excuse 11 : J’ai subi une très grande épreuve dans le passé.

Argument : Certaines épreuves sont très difficiles. Mais une fois l’impact immédiat passé, il est important d’adopter une bonne attitude de cheminement. Trop peu de gens savent transformer les épreuves en opportunités. Avant de conclure qu’un malheur s’avère entièrement néfaste, prenez le temps de rechercher méticuleusement les possibilités de croissance (parfois cachées). Tant que vous ne faites pas cette recherche d’opportunités, vous vous privez d’une occasion de progresser. Les difficultés importantes que la vie place sur notre chemin sont en réalité la fondation d’un niveau supérieur de compréhension.

Excuse 12 : Je ne sais pas par où commencer.

Argument : Il existe un très grand nombre de livres et d’approches variées sur le développement personnel. Pour cette raison, certains croient qu’ils doivent apprendre des techniques complexes avant de commencer à progresser. Le cheminement personnel est avant tout une question d’action. La richesse de cette quête intérieure n’est pas dans la complexité des techniques utilisées, mais plutôt dans le changement de notre façon de vivre. Par exemple, il est inutile de lire sur la générosité pendant des années, si l’on ne la pratique pas. L’essentiel est de vivre, non pas d’accumuler des connaissances mortes. Il est fort probable que vous ayez déjà les connaissances nécessaires pour commencer à agir dès maintenant. Sinon, l’hyperlien suivant : suggestions d’expérimentations présente quelques gestes très simples pour débuter doucement votre cheminement personnel.

Excuse 13 : Je ferai des efforts plus tard.

Argument : Remettre trop souvent à plus tard est une tendance qui peut avoir de sérieuses répercussions. En effet, le cheminement intérieur demande des efforts constants. Une bonne façon de contrer cette tendance est de développer l’habitude de faire un certain travail tous les jours au même moment. Pour ce faire, il est préférable de commencer par une activité courte et simple, par exemple lire cinq minutes sur le cheminement personnel avant de se coucher. Par la suite, seulement lorsque vous serez prêt, augmentez progressivement l’ampleur de vos efforts. Donc, est-ce que vous pouvez maintenant trouver quelques minutes par jour ? La réponse est probablement oui. Une fois que l’automatisme sera entièrement établi, il aura le pouvoir de vous faire progresser vers un mieux-être avec moins d’efforts.

Excuse 14 : Trop de sacrifices seront nécessaires.

Argument : Sans effort quel résultat peut-on attendre ? On n’obtient rien sans sacrifier quelque chose. Attendez-vous à renoncer à certaines choses afin de cheminer. Mais sachez que ce travail intérieur aura pour résultat un contentement bien plus intense et profond que les quelques gratifications immédiates auxquelles nous devons renoncer pour y parvenir. Rien n’apporte plus de bienfaits que d’investir dans son cheminement intérieur.

Excuse 15 : Je suis épuisé.

Argument : Certaines activités de cheminement demandent très peu d’énergie et peuvent être réalisées même lorsque nous sommes fatigués, par exemple : 1) prendre un bain chaud en écoutant une musique harmonieuse et en faisant une revue de notre journée. 2) lire pendant quelques minutes un texte inspirant puis faire une promenade à pied. 3) passer du temps avec un ami qui partage votre intérêt pour le cheminement intérieur. Finalement, le meilleur remède pour diminuer la fatigue est d’introduire dans vos activités quotidiennes l’ordre et l’harmonie.

« Le pouvoir de l’homme réside dans les petits efforts renouvelés tous les jours. »

16) Conclusion :

Personne ne doit prendre prétexte des conditions défavorables pour se laisser aller à une vie sans progrès. Même l’être le plus déshérité a la possibilité de cheminer vers un mieux-être. L’important, c’est de choisir la bonne orientation, d’être sincère dans ce choix et de faire au moins un peu de progrès chaque jour.

« Si l’on ne s’efforce pas d’avancer chaque jour, on recule un peu chaque jour. »