Les objectifs que l’on s’impose soi-même

« La poursuite d’objectifs appropriés harmonise le travail. »

Dessin simple d’un homme et d’une femme au sommet d’une montagne.

Image par Mediamodifier de Pixabay

Est-ce que vous exigez trop de vous-même ? Ce texte s’adresse aux gens qui ont tendance à se donner des objectifs de performance exagérés, c’est-à-dire des cibles ou des buts qui sont la cause d’un niveau de stress excessif.

Le stress peut être défini globalement comme un déséquilibre qui force l’individu à agir avec empressement pour rétablir une situation. En adoptant des buts trop exigeants, nous créons un déséquilibre non-nécessaire. Il est bien de se donner des objectifs à atteindre. Mais si ces derniers génèrent un stress indu, alors l’équilibre est rompu.

Exemple :
Un employé de bureau s’est donné pour objectif de traiter tous ses appels en 24 heures et il vit beaucoup de stress à cause du grand nombre d’appels qu’il se croit obligé de retourner à chaque jour. Rien ne le force à effectuer tous ses appels en 24 heures. Évidemment, son emploi exige traite ses dossiers dans un temps raisonnable. Mais personne n’exige de lui un délai strict. Cet employé a lui-même créé cette cible quotidienne. Avec le temps, il en vient à ne plus apprécier son emploi parce qu’il est stressant. En fait, son emploi n’est pas si exigeant, c’est lui qui l’a rendu ainsi en s’imposant lui-même un niveau de performance exagéré.

Certains objectifs auto imposés font partie de nous depuis longtemps, tellement longtemps que nous ne les remettons plus en question. Nous agissons (parfois inconsciemment) en fonction de ceux-ci et peut-être vivons-nous ainsi des stress tout à fait inutilement. Il est donc avantageux d’analyser périodiquement (par exemple à tous les six mois) nos objectifs afin de les réorienter au besoin. Voici quelques questions qui ont pour objet de faciliter cette analyse :

  • Depuis quand ai-je cet objectif ?
  • Dans quelles circonstances et comment cet objectif s’est-il formé ?
  • Quels sont les bénéfices que je retire de cet objectif ?
  • Quels sont les inconvénients et les coûts de cet objectif (p. ex. temps, argent, empressement, etc.) ?
  • Mes collègues de travail ont-ils un objectif similaire ?
  • Est-ce que cet objectif dépasse les attentes de mon emploi, tel qu’exprimé par mon patron par exemple ?
  • Dans la poursuite de cet objectif, est-ce qu’il m’arrive de dépasser le seuil d’utilité, au-delà duquel les efforts supplémentaires deviennent nuisibles, à cause d’un excès de fatigue par exemple ? En d’autres termes, m’arrive-t-il d’en faire trop inutilement ?
  • De quelle façon cet objectif contribue-t-il à mon stress (s’il y a lieu) ?
  • Sans renoncer totalement à cet objectif, est-ce possible d’abaisser son niveau afin de réduire mon stress ? Autrement dit, est-ce possible d’être moins exigeant envers moi-même dans cet emploi ?

Limite, causes intrinsèques de stress :
Il est normal de temps à autre de vivre des situations qui sont intrinsèquement stressantes (par exemple une urgence médicale) et d’y réagir comme il se doit. Cet article ne vise pas ce type de stress. Il traite plutôt des situations où l’individu augmente sans raison valable sa tension nerveuse en adoptant des objectifs inappropriés. Le stress ainsi perçu par l’individu est tout à fait réel pour ce dernier. Il n’est pas question ici de nier la présence du stress, il est plutôt question d’analyser ses causes.

Conclusion :
Le tumulte de la vie moderne fait en sorte que nos objectifs prennent parfois une orientation qui nous éloigne de notre idéal de bonheur. Plutôt que de laisser notre environnement influencer (occasionnellement même déterminer) nos buts, nous devons plutôt prendre le contrôle de ceux-ci. Avec une bonne dose de volonté et une bonne approche, nous pouvons établir des objectifs pertinents pour nous et ainsi réduire les stress non-nécessaires.

« Ce qu’on obtient en atteignant nos objectifs n’est pas aussi important que ce que l’on devient en les atteignant. » Zig Ziglar