70 proverbes russes

en.wiki: Aivazovskycommons: Aivazovskybased on this mapedited by Pinpin [Public domain], via Wiki
Où va la nuit, le rêve y va.
Au vol on connaît l’oiseau.
À dire la vérité, on perd l’amitié.
Penser à la mort raccourcit la vie.
Abeilles sans reine, ruche perdue.
Après la bataille, bien des braves.
Dire la vérité, c’est perdre l’amitié.
Besoin n’attend pas le beau temps.
N’accroche pas tout au même clou.
Pauvreté n’ôte ni l’esprit ni l’honneur.
Les arbres empêchent de voir la forêt.
Au festin et au cabaret, beaucoup d’amis.
Le rossignol ne se nourrit pas de chansons.
Au royaume de l’espoir, il n’y a pas d’hiver.
L’avare est borgne, l’ambitieux est aveugle.
Avec deux ancres le bateau sera mieux tenu
Apprivoise le loup, il rêvera toujours au bois.
Regretter le passé, c’est courir après le vent.
Mieux vaut avoir cent amis que cent roubles.
La rouille ronge le fer et les chagrins le cœur.
Bon silence vaut mieux que mauvaise dispute
Les défauts sont épais là où l’amour est mince.
Parole n’est pas flèche et n’en perce que mieux.
Prie Dieu mais continue de nager vers le rivage.
Le vin est innocent, l’ivrogne seul est coupable.
Pitié pour le crime, c’est cruauté contre la vertu.
Fais ami avec le loup, mais garde ta hache prête.
Ne te hâte pas de punir, hâte-toi de comprendre.
Un fardeau semble léger sur les épaules d’autrui.
Cheval sur ses gardes ne sera pas mangé du loup.
Ce n’est pas le champ qui nourrit, c’est la culture.
Un mot aimable est comme un jour de printemps.
Donne le doigt au Diable et il voudra toute la main.
Mieux vaut une amère vérité qu’un doux mensonge.
On est reçu selon l’habit, et reconduit selon l’esprit.
Celui qui a vu un serpent noir, a peur d’un bâton noir
Sois savant, mais laisse-toi prendre pour un ignorant.
Quand on tombe dans l’eau, la pluie ne fait plus peur.
Quand le poisson manque, l’écrevisse est un poisson.
L’honneur n’est pas l’honneur s’il n’y a rien à manger.
Même au paradis, il serait insupportable de vivre seul.
Ne crache pas dans le puits, il peut t’arriver d’en boire.
Deux époux qui s’aiment surmontent toutes difficultés.
Mieux vaut moineau en cage que poule d’eau qui vague.
Celui qui ne risque pas ne va jamais boire de champagne.
La conversation raccourcit la route, et le chant le travail.
Cinquante brebis sans un berger ne font pas un troupeau.
La fourmi n’est pas grande, mais elle creuse la montagne.
Les disputes des seigneurs se lisent sur le dos des paysans.
Le cœur de l’homme et le fond de la mer sont insondables.
Quand on couche avec les chiens, on se lève avec des puces.
Même dans une cage d’or, le rossignol regrette son bosquet.
Ne viens pas avec ton règlement dans le monastère d’autrui.
Réchauffer un serpent gelé, c’est vous qu’il piquera le premier.
Une mésange dans la main vaut mieux qu’une grue dans le ciel.
Si vous voulez vous débarrasser d’un ami, prêtez-lui de l’argent.
Si chacun balayait devant sa porte, comme la ville serait propre !
Le temps ne s’incline pas devant nous mais nous devant le temps.
Le sage a de longues oreilles, de grands yeux et une petite langue.
Le vrai amour ressemble à un anneau, et un anneau n’a pas de fin.
La bonne renommée reste couchée, la mauvaise court les chemins.
Qui creuse un trou pour quelqu’un risque fort d’y tomber lui-même.
As-tu donné ta parole ? Tiens-la. Ne l’as-tu pas donnée ? Tiens bon.
Quand on vit au milieu des roses, on en prend malgré soi le parfum.
Qui jette des orties chez son voisin les verra pousser dans son jardin.
Par la ruse on peut prendre un lion, par la force pas même un grillon.
Ce que l’homme sobre a dans la tête, l’homme saoul l’a sur la langue.
Les flèches, comme les paroles, une fois lancées, ne reviennent plus.
Celui qui offre son dos ne doit pas se plaindre des coups qu’il endure.
Tant que le poisson est dans l’eau, on ne doit pas mettre le gril sur le feu.
La richesse donne de la beauté aux laids, des pieds aux boiteux, des yeux aux aveugles, de l’intérêt aux larmes.