Ne pas créer notre propre souffrance

Une jeune dame se cache le visage avec les mains.

Image de Gerd Altmann par Pixabay

Trop souvent, nous souffrons inutilement en alimentant mentalement nos blessures intérieures, particulièrement lorsque nous nous sentons persécutés ou victime d’injustice. Ressasser nos malheurs ne fait qu’augmenter notre ressentiment. Cela peut donner inutilement à notre existence une note dramatique. Certaines personnes se rendent malheureuses parce qu’elles revivent sans arrêt en pensée des souvenirs difficiles.

« Le pire des bourreaux est parfois soi-même. »

Lorsqu’une idée négative se présente à notre conscience, initialement elle a peu d’emprise sur nous. Et elle est inoffensive tant qu’on ne lui donne pas la force de l’émotion. Par exemple, la pensée suivante vient à l’esprit d’un homme récemment séparé : « J’en veux à ma femme parce qu’elle m’a abandonné ». S’il garde cette pensée active, il se fait mal. Plus il y pense, plus il la rend valide à ses yeux, jusqu’à se persuader que son épouse a tous les torts et qu’il n’est qu’une victime. Une meilleure approche serait de prendre conscience que son intellect s’apprête à ressasser une pensée indésirable et repousser celle-ci immédiatement. Cela n’élimine pas les difficultés de son mariage ; mais pour l’instant, il prend la décision de ne pas laisser cette pensée désagréable s’implanter profondément en lui.

« Il y a des souffrances inévitables et d’autres que nous laissons se développer en nous. »

Voici un autre exemple : un individu apprend qu’on lui refuse une promotion intensément désirée. S’il réagit en pensant constamment qu’il était le meilleur candidat pour ce poste, il s’assombrit. Par contre, s’il réagit immédiatement pour s’éloigner de cette pensée désagréable, il se protège de son influence nuisible.

Bien sûr, il est impossible d’éviter à 100% d’être affecté par les difficultés de la vie, mais il est possible d’atténuer la souffrance émotionnelle en réagissant de la bonne façon. Trop souvent, nous aggravons notre souffrance en ayant une mauvaise attitude. Lorsque nous éprouvons du ressentiment ou de la colère à l’égard de quelqu’un, si nous avons dès le départ une bonne approche face à ce sentiment, il est moins probable qu’il s’envenime. Mais si nous repensons constamment aux « injustices » qui nous sont faites ou aux « mauvais traitements » que l’on supporte, alors nous aggravons la situation. C’est en alimentant nous-mêmes ces émotions négatives que nous leur permettons de survivre longtemps en nous et de nous faire plus de mal.

« Il est plus facile à l’imagination de se composer un enfer avec la douleur, qu’un paradis avec le plaisir. » Antoine de Rivarol

Une dame touche sa tête par réflexe de souffrance.

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