70 citations de Jean Racine

    Grande statue de Jean Racine devant le palais du Louvre à Paris.

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    Jean Racine devant le palais du Louvre à Paris

  • On apprend à hurler avec les loups. ~ (Les plaideurs, 1668)
  • La raison n’agit point sur une populace. ~ (La Thébaïde, 1664)
  • L’amour toujours n’attend pas la raison. ~ (Britannicus, 1669)
  • Juge tous les mortels avec d’égales lois. ~ (Esther, 1689)
  • Je chéris ta personne et je hais ton erreur. ~ (sans référence)
  • Le plus habile homme peut se méprendre. ~ (Les plaideurs, 1668)
  • Il est honteux de céder à un homme riche. ~ (Le banquet de Platon, 1678)
  • La honte suit de près les courages timides. ~ (Alexandre le Grand, 1665)
  • Qu’une âme généreuse est facile à séduire. ~ (Alexandre le Grand, 1665)
  • Une extrême justice est souvent une injure. ~ (La Thébaïde, 1664)
  • Allez, le temps est cher : il le faut employer. ~ (Mithridate, 1673)
  • Les plus malheureux osent pleurer le moins. ~ (Iphigénie, 1674)
  • Toujours la tyrannie a d’heureuses prémices. ~ (Britannicus, 1669)
  • L’audace et le mépris sont d’infidèles guides. ~ (Alexandre le Grand, 1665)
  • Las de se faire aimer, il veut se faire craindre. ~ (Britannicus, 1669)
  • Dès qu’on est suspect, on n’est plus innocent. ~ (Athalie, 1691)
  • Il n’est point de fortune à mon bonheur égal. ~ (La Thébaïde, 1664)
  • La foi qui n’agit point, est-ce une foi sincère ? ~ (Athalie, 1691)
  • Aucun reste d’espoir ne peut flatter ma peine. ~ (Alexandre le Grand, 1665)
  • Si vous parlez toujours, il faut que je me taise. ~ (Les plaideurs, 1668)
  • L’on hait avec excès lorsque l’on hait un frère. ~ (La Thébaïde, 1664)
  • Toujours quelque crainte accompagne l’amour. ~ (Britannicus, 1669)
  • La gloire des méchants en un moment s’éteint. ~ (Esther, 1689)
  • Mon unique espérance est dans mon désespoir. ~ (Bajazet)
  • La douleur qui se tait n’en est que plus funeste. ~ (sans référence)
  • Que ne peut la frayeur sur l’esprit des mortels ? ~ (Athalie, 1691)
  • La mort aux malheureux ne cause point d’effroi. ~ (Phèdre, 1677)
  • Qu’aisément l’amour croit tout ce qu’il souhaite. ~ (Bajazet, 1672)
  • Un moment quelquefois éclaircit plus d’un doute. ~ (Iphigénie, 1674)
  • Il n’y a pas de secrets que le temps ne révèle pas. ~ (sans référence)
  • La faiblesse aux humains n’est que trop naturelle. ~ (Phèdre, 1677)
  • La justice extrême est généralement une injustice. ~ (sans référence)
  • Plus l’offenseur m’est cher, plus je ressens l’injure. ~ (La Thébaïde, 1664)
  • Que les grands sont à plaindre avec leurs honneurs. ~ (Iphigénie, 1674)
  • Plus un jaloux est malheureux, plus il est redoutable. ~ (Mithridate, 1673)
  • Combien tout ce qu’on dit est loin de ce qu’on pense. ~ (Britannicus, 1669)
  • Ô douce paix ! Heureux le cœur qui ne te perd jamais. ~ (Esther, 1689)
  • Le bonheur des méchants comme un torrent s’écoule. ~ (sans référence)
  • L’amour a d’autres yeux que le commun des hommes. ~ (La Thébaïde, 1664)
  • Toute l’invention consiste à faire quelque chose de rien. ~ (Bérénice, 1670)
  • Je n’aurais jamais cru être capable d’une si grande solitude. ~ (Lettre à M. Vitard, le 17 janvier 1652)
  • Il n’est point de mortel constamment heureux jusqu’au tombeau. ~ (Iphigénie, 1674)
  • Est-il d’autre bonheur que la tranquille paix d’un cœur qui t’aime ? ~ (Athalie, 1691)
  • Puis-je espérer encore que vous accepterez un cœur qui vous adore ? ~ (Andromaque, 1667)
  • Pour louer la vie et la journée, attends la fin de l’une et le soir de l’autre. ~ (Lettre à M. Vitard, le 17 janvier 1652)
  • L’amour le plus discret laisse par quelques marques échapper son secret. ~ (Bajazet, 1672)
  • Qui peut immoler sa haine à sa patrie lui pourrait bien aussi sacrifier sa vie. ~ (La Thébaïde, 1664)
  • Jamais on n’a vu la timide innocence passer subitement à l’extrême licence. ~ (Phèdre, 1677)
  • Les peines légères trouvent des paroles, les grandes douleurs n’en ont point. ~ (Fragments de Sénèque, 1672)
  • Craignez que le Ciel rigoureux ne vous haïsse assez pour exaucer vos vœux. ~ (Phèdre, 1677)
  • S’il est doux d’aspirer aux honneurs, on se repent souvent de les avoir obtenus. ~ (Iphigénie, 1674)
  • Que ne fait point un cœur pour plaire à ce qu’il aime, et gagner son vainqueur ? ~ (Bérénice, 1670)
  • C’est dans les villes les plus peuplées que l’on peut trouver la plus grande solitude. ~ (sans référence)
  • Ceux qui voient le mieux nos défauts sont ceux qui les dissimulent le plus volontiers. ~ (Britannicus, Préface, 1669)
  • Heureux le mortel obscur qui, sans gloire et sans danger, achève sa paisible carrière. ~ (Iphigénie, 1674)
  • Tous les premiers forfaits coûtent quelques efforts, on commet les seconds sans remords. ~ (La Thébaïde, 1664)
  • Quelque haine qu’on ait contre un fier ennemi, quand il est loin de nous, on la perd à demi. ~ (La Thébaïde, 1664)
  • Les caprices d’un peuple inconstant et les intrigues des envieux suffisent pour nous perdre. ~ (Iphigénie, 1674)
  • Depuis cinq ans entiers chaque jour je la vois, et crois toujours la voir pour la première fois. ~ (sans référence)
  • Les plus beaux jours que vous donne le printemps ne valent pas ceux que l’hiver nous laisse. ~ (Lettre à M. Vitard, le 17 janvier 1652)
  • Je perds trop de moments en des discours frivoles : Il faut des actions, et non pas des paroles. ~ (Iphigénie, 1674)
  • Je ne trouve qu’en vous je ne sais quelle grâce, qui me charme toujours et jamais ne me lasse. ~ (Esther, 1689)
  • Un cœur noble ne peut soupçonner en autrui la bassesse et la malice qu’il ne sent point en lui. ~ (Esther, 1689)
  • L’avenir l’inquiète, et le présent le frappe ; mais plus prompt que l’éclair, le passé nous échappe. ~ (Esther, 1689)
  • C’est un grand dieu que l’amour, et véritablement digne d’être honoré des dieux et des hommes. ~ (Le Banquet de Platon)
  • La modération est une vertu ordinaire quand elle ne se rencontre qu’avec des qualités ordinaires. ~ (À Monseigneur le duc de Chevreuse, 1669)
  • Excuse un malheureux qui perd tout ce qu’il aime, que tout le monde hait, et qui se hait lui-même. ~ (Andromaque, 1667)
  • Heureux qui de la sagesse attendant tout son secours, n’a point mis en la richesse l’espoir de ses derniers jours. ~ (Cantique sur le bonheur des justes)
  • Petites causes, grandes querelles, telle est l’oeuvre de la langue. C’est pourquoi le sage évite tout conflit avec ses proches. ~ (Andromaque)
  • Si la vertu se perd quand on gagne l’empire, Lorsque vous régnerez, que serez-vous, hélas ! Si vous êtes cruel quand vous ne régnez pas ? ~ (La Thébaïde, 1664)

Courte biographie de Jean Racine (1639-1699)

Fils de petits notables, Jean Racine reçoit une bonne éducation littéraire et religieuse. Jeune homme, il entreprend de faire une carrière en poésie et en théâtre tragique. Il a rapidement du succès avec « Alexandre le Grand ». Cette œuvre de 1665 lui apporte le soutien de Louis XIV. Pendant toute une décennie, il enchaîne les succès : Andromaque en 1667, Les Plaideurs en 1668, Britannicus en 1669, Bérénice en 1670, etc. Sa popularité et l’appui du roi propulsent son ascension dans la haute société. Dès 1672, il est élu à l’Académie française. En 1677, Racine abandonne son métier pour devenir historiographe du roi en même temps que son ami Nicolas Boileau. Malheureusement, le vaste travail historique auquel il consacre ses dernières années (l’histoire de Louis XIV), disparaîtra dans un incendie. Racine meurt à Paris le 21 avril 1699 à l’âge de 59 ans des suites d’un abcès ou d’une tumeur au foie. Il sera inhumé à Port-Royal, auprès de la tombe de son ancien maître Jean Hamon. L’œuvre de Racine passe pour avoir amené la tragédie classique à un autre niveau. Sa maîtrise de l’alexandrin et la profondeur de ses analyses psychologiques sont exceptionnelles. La passion soumet ses personnages de la haute société (rois, empereurs, princesses) qui tentent en vain de lutter contre elle, perdant ainsi le sens du devoir. L’amour est la passion principale de ses œuvres. Consacré par plusieurs comme l’un des plus grands auteurs de tragédies. Il a été l’un des auteurs les plus joués à la Comédie-Française.

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