Comment maîtriser sa colère ?

« Le sage est lent à la colère. »

Cet article présente une liste de questions qui vous aideront à rester calme lorsque la colère monte en vous. Ce questionnaire est fondé sur le principe suivant : chaque frustration est associée à une certaine façon de voir les choses, c’est-à-dire que le fait de percevoir une situation comme irritante est arbitraire. Je ne dis pas que vous n’avez jamais de bonnes raisons d’être mécontents. Mais il faut reconnaître que dans la même situation, différentes personnes régissent de différentes façons. Certaines sont effectivement en colère. D’autres sont irritées, mais pas en colère. Et d’autres finalement sont même peu ou pas affectés. Je ne prétends pas que le sentiment de colère est faux. Au contraire, ce sentiment est tout à fait réel. Je dis seulement qu’il y a à l’origine de ce sentiment une perception de la réalité. Et l’intensité de la colère peut être diminuée en changeant cette perception.
Une jeune femme en colère.

« Lorsque quelqu’un te met en colère, sache que c’est ton jugement qui te met en colère. » Épictète

Lorsque vous percevez la colère monter en vous, au besoin prenez une brève pause. Prétextez d’aller à la salle de bain, si vous n’êtes pas seul. Et respirez lentement pendant quelques minutes afin de vous calmer un peu. Par la suite, répondez mentalement à certaines des questions suivantes. Évidemment, ce questionnaire ne changera pas les faits objectifs d’une situation donnée. Mais en répondant sincèrement à celui-ci, vous réduirez un peu votre colère.

Dessin d’un gamin qui crie pour exprimer sa colère.

Image par OpenClipart-Vectors de Pixabay

Questionnaire :

  1. Est-ce que j’ai une vision complète de la réalité ou est-ce que je me concentre surtout sur les aspects frustrants de la situation ?
  2. Est-ce que la fatigue ou le stress accentue ma frustration ? Si j’étais calme et reposé, est-ce que je serais moins en colère ?
  3. Est-ce que j’ai des attentes ou objectifs exagérés qui contribuent sans raison valable à ma colère ?
  4. Est-ce possible que j’interprète mal les intentions de la personne qui m’a offensé ? Si oui, est-ce que je lui donne le bénéfice du doute ?
  5. Est-ce que j’ai fait suffisamment d’efforts pour bien comprendre la personne qui m’a offensé ? Dans la même situation, est-ce que j’aurais eu une réaction semblable ?
  6. Est-ce que d’autres personnes (collègues, amis, parents…) dans la même situation seraient moins irritées ?
  7. Est-ce que je pardonne suffisamment ? Vous n’êtes pas parfait. La personne qui vous a offensée est également imparfaite. Alors, nous devons tous faire preuve d’indulgence et essayer de pardonner.
  8. Est-ce que je devrais prendre temporairement la fuite ? Quand le ton monte, il vaut mieux parfois se retirer pour un bref moment. Si c’est le cas, demandez à votre interlocuteur s’il est possible de poursuivre la discussion dans quelques heures ou le lendemain. Assurez-vous que votre interlocuteur comprenne bien qu’il s’agit seulement d’une pause, non pas de la fin de la discussion. Surtout, n’insistez pas s’il n’est pas d’accord. Cela ne ferait qu’envenimer la situation.
  9. Est-ce que j’ai moi-même causé ou aggravé cette situation irritante ?
    Par exemple :
        – Est-ce que j’ai monté le ton sans raison valable ?
        – Est-ce que j’ai été suffisamment à l’écoute ?
        – Est-ce que j’ai coupé la parole ?
        – Est-ce que j’ai été suffisamment tolérant ?
  10. Est-ce possible de résoudre le problème qui cause ma frustration ?
  11. Objectivement, est-ce que la situation est vraiment aussi irritante que je la perçois ?
  12. Quelle sera ma perception de cette situation dans un an ? Est-ce possible que ma frustration ne soit plus alors qu’un vague souvenir disparu depuis longtemps ?

« Seul peut être fier celui qui a appris à maîtriser sa colère. »

Apprenez à considérer le sentiment de la colère comme une matière sur laquelle vous pouvez travailler. Dès l’instant où vous adoptez ce point de vue, vous démarrez un processus qui aura pour effet de moudre cette matière brute pour votre bénéfice. Et le simple fait de focaliser sur ce processus aura déjà pour conséquence d’apaiser un peu votre colère.

Conclusion
Il est normal d’être en désaccord de temps à autre avec nos collègues, amis et proches. Étant donné cette réalité, il est utile d’améliorer notre capacité à gérer les conflits, incluant la colère qui en résulte parfois.

« Le sage utilise la colère. L’homme ordinaire en est victime. »

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