Comment gérer les insultes ?

Il est difficile de subir une insulte. Généralement, être offensé crée une réaction négative presque instantanée. Voici des solutions pour mieux gérer cette irritation.

  1. Ignorer une insulte banale :
    Êtes-vous quelqu’un qui se vexe facilement ? Les mots blessants ne sont que des mots. Si l’offense est légère, ne lui accordez pas d’importance. En d’autres termes, ne vous souciez pas des petites insultes. Mais si la critique est grave, ou si la personne continue à tenir des propos déplaisants à votre sujet, alors appliquez une des solutions suivantes.
  2. Prendre la fuite :
    Si la situation le permet, éloignez-vous physiquement de la personne qui vous insulte. C’est une façon simple de diminuer votre exposition à ses attaques. Malheureusement, cette solution est parfois inapplicable. Mais peu importe les circonstances, si des insultes répétitives deviennent un véritable abus psychologique, vous avez toujours le droit de fuir, à tout le moins momentanément. Dans ce contexte, la fuite n’est pas de la lâcheté, au contraire, c’est une preuve de bon sens face à une agressivité démesurée.
  3. Faire semblant d’écouter :
    S’il n’est pas opportun d’appliquer les solutions précédentes, alors il est possible de fuir émotionnellement en retirant votre attention à celui qui vous insulte, en prenant soin de faire semblant de l’écouter.
  4. Comprendre la situation de l’autre :
    Est-ce que vous connaissez toutes les circonstances qui ont poussé la personne qui vous a insulté à agir ainsi ? Non, nous ne connaissons jamais toute la vérité sur ces réalités. Il n’est pas question ici d’excuser des paroles blessantes, mais plutôt de voir le côté humain derrière celles-ci. Voici pour ce faire une réflexion suivie d’une question : « La personne qui m’a insulté devait réellement souffrir pour agir ainsi. Dans les mêmes conditions difficiles, est-ce que j’aurais agi de la même façon ? ». Cela contribuera à transformer votre rancœur initiale en sentiment de compréhension du comportement offensant.
  5. Répliquer avec diplomatie :
    Parfois, la situation impose que nous répondions à un affront, par exemple : réunions d’affaires, situations délicates, discussions imposées… Lorsque c’est le cas, efforcez-vous de demeurer poli et respectueux. Si vous manquez de courage pour le faire, ou si la personne ne le mérite pas à vos yeux, alors faites-le pour vous-même. Cette marque de discipline vous placera au-dessus de la personne qui vous a insulté. Montrer du respect à celle-ci ne signifie pas que vous abandonnez vos convictions. Cela signifie simplement que vous avez une meilleure force de caractère.
  6. Une jeune femme insulte une autre femme.

  7. Se questionner pour désamorcer :

    Il est douloureux d’être insulté. Mais vous ne pouvez pas empêcher les gens de dire de temps à autre des choses blessantes. Cependant, certaines questions ont pour effet de réduire le désagrément d’une insulte :

    • « Est-ce que la personne avait l’intention de m’insulter ? En d’autres termes, est-ce que j’interprète ce qu’il a dit comme une insulte, alors que ce n’était pas le cas pour lui ? »
    • « Mon interlocuteur ignore-t-il certaines choses importantes ? Est-ce que je réagirais de la même façon avec la même information dans les mêmes conditions ? »
    • « Mon offenseur est-il méchant ? Peut-être ! Mais, moi qui essaie d’être bon, devrais-je réagir avec méchanceté comme lui ? »
    • « Est-ce que je nourris l’illusion qu’il est possible de vivre sans être blessé ? Est-ce que je reconnais qu’il est normal d’être insulté de temps à autre ? »
    • « Est-ce possible que cette situation désagréable soit une occasion d’apprendre à mieux me connaître ? » Note : le paragraphe suivant traite de ce sujet.
  8. Apprendre de l’offense :
    Les situations désagréables sont des occasions de cheminer. Essayez de transformer votre épreuve en opportunité. Les insultes qui vous sont professées comportent peut-être une parcelle de vérité. Et même si elles sont complètement fausses, il est possible d’apprendre en observant le contexte qui a mené à ces injures. Peu importe si vous êtes fautif ou pas, il y a toujours de nouvelles choses à découvrir ou à approfondir.
  9. Affronter :
    Dans certaines circonstances, il est inutile de prendre des gants blancs, c’est-à-dire qu’il est quelquefois nécessaire de dire franchement à la personne en question ce que vous pensez de sa remarque. Bien que l’on nous ait enseigné qu’il n’est pas respectueux de parler fort, il arrive de temps à autre que ce soit la seule façon de se faire entendre. Cette approche de dernier recours est risquée, mais dans certaines situations, elle est nécessaire.
  10. « Celui qui t’insulte n’insulte que l’idée qu’il a de toi, c’est‑à‑dire lui-même. » Auguste Villiers de l’Isle-Adam

    Dédramatiser :

    Est-ce que vous vous attendiez à ne jamais être déçu du comportement des gens ? Il est malheureusement normal d’être victime d’indélicatesses de temps à autre. Alors, dédramatisez la situation. Tout le monde est blessé de temps à autre. Vous l’avez été dans le passé et vous avez survécu. Et vous serez très certainement à nouveau insulté dans le futur. Apprendre à essuyer les reproches sans en être affecté émotionnellement, est un grand pas vers la sagesse.

    Limite, ne pas se laisser abuser :

    Les paragraphes 1 à 5 ne suggèrent aucunement de laisser votre offenseur abuser de vous. Dans certaines circonstances, il est d’ailleurs nécessaire de répliquer vivement (Paragraphe 8). Mais peu importe la situation, la façon de réagir à la blessure doit être votre décision. En d’autres termes, ne laissez pas l’offenseur dicter votre conduite. Lorsque vous êtes offusqué, le choix de l’attitude à prendre n’appartient à personne d’autre que vous et ce, quelle que soit la sévérité de l’insulte.

    Conclusion :

    Avoir été offensé ne changera en rien l’opinion de ceux qui voient du bien en vous. Si vos amis et votre famille considèrent que vous êtes une bonne personne, les quelques mots insultants d’une personne mal informée ne les fera pas changer d’idée.