Les 155 meilleures citations de Jean de La Fontaine

    Portrait de Jean de La Fontaine avec les longs cheveux de son époque

    Jean de La Fontaine

  • Je plie, et ne romps pas.
  • Chaque pays a sa pensée.
  • La vieillesse est impitoyable.
  • Chaque jour amène son pain.
  • Autant de têtes, autant d’avis.
  • À l’oeuvre, on connaît l’artisan.
  • Rien ne pèse tant qu’un secret.
  • Mots dorés en amour font tout.
  • La modestie égale la grandeur.
  • Il faut cacher le bien qu’on fait.
  • De son métier, il faut que chacun vive.
  • L’absence est le plus grand des maux.
  • Ne nous associons qu’avec nos égaux.
  • Il faut faire coucher la colère à la porte.
  • Fortune aveugle suit aveugle hardiesse.
  • Le besoin est un docteur en stratagème.
  • Laissez dire les sots, le savoir a son prix.
  • C’est souvent du hasard que naît l’opinion.
  • C’est être innocent que d’être malheureux.
  • C’est double plaisir de tromper le trompeur.
  • Chacun a son défaut, où toujours il revient.
  • Le trop d’expédients peut gâter une affaire.
  • La fortune vend ce qu’on croit qu’elle donne.
  • Nous ne croyons le mal que quand il est venu.
  • La plus belle victoire est de vaincre son coeur.
  • Il est bien malaisé de régler ses désirs. (Élégie)
  • On ne peut contenter tout le monde et son père.
  • Un auteur gâte tout quand il veut trop bien faire.
  • Je me sers d’animaux pour instruire les hommes.
  • Nous faisons cas du beau, nous méprisons l’utile.
  • D’un magistrat ignorant, c’est la robe qu’on salue.
  • Pour mieux vous contempler, demeurez au désert.
  • Il ne faut pas avoir les yeux plus gros que le ventre.
  • Tout est mystère dans l’amour. (L’amour et la folie)
  • L’amour récompense ceux qui le servent fidèlement.
  • Aide-toi, le ciel t’aidera. (Le Chartier embourbé, 1666)
  • Tel est pris qui croyait prendre. (Le rat et l’huître, 1678)
  • Le coeur fait tout, le reste est inutile. (Belphégor, 1693)
  • Nous nous pardonnons tout et rien aux autres hommes.
  • De tout temps, les petits ont pâti des sottises des grands.
  • La grâce, plus belle encore que la beauté. (Adonis, 1658)
  • On hasarde de perdre en voulant trop gagner. (Le Héron)
  • Mes fables sont une ample comédie aux cent actes divers.
  • Si quelque affaire t’importe, ne la fais point par procureur.
  • L’invention n’est pas dans la matière, mais dans la manière.
  • Garde-toi, tant que tu vivras, de juger des gens sur la mine.
  • Tout cela, c’est la mer à boire. Mais rien à l’homme ne suffit.
  • Rien n’a d’empire sur l’amour, l’amour en a sur toutes choses.
  • Ne forçons point notre talent, nous ne ferions rien avec grâce.
  • Certains compliments de consolation sont surcroît d’affliction.
  • On a souvent besoin d’un plus petit que soi. (Le Lion et le Rat)
  • Les injustices du pervers servent souvent d’excuse aux nôtres.
  • Aucun n’est prophète chez soi. (Démocratie et les Abdéritains)
  • En toute chose, il faut considérer la fin. (Le Renard et le bouc)
  • Petit poisson deviendra grand. (Le Petit Poisson et le pêcheur)
  • Il se faut s’entraider, c’est la loi de la nature. (L’âne et le chien)
  • L’adversaire d’une vraie liberté est un désir excessif de sécurité.
  • Propos, conseil, enseignement, rien ne change un tempérament.
  • Oh ! Que de grands seigneurs n’ont que l’habit pour tous talents !
  • Ventre affamé n’a point d’oreilles. (Le Milan et le rossignol, 1678)
  • Entre nos ennemis les plus à craindre sont souvent les plus petits.
  • On ne suit pas toujours ses aïeux ni son père. (L’éducation, 1678)
  • Tout vainqueur insolent à sa perte travaille. (Les deux coqs, 1678)
  • Quand le mal est certain, la plainte ni la peur ne change le destin.
  • La méfiance est mère de la sûreté. (Le chat et un vieux rat, 1668)
  • De tout inconnu le sage se méfie. (Le renard, le loup, et le cheval)
  • Concluons que la providence sait ce qu’il nous faut mieux que nous.
  • L’avarice perd tout en voulant tout gagner. (La Poule aux oeufs d’or)
  • Le plus magnifique don qu’aux mortels on puisse faire, c’est l’amour.
  • Heureux qui par raison doit plaire ! Plus heureux qui plaît par amour !
  • Deux sûretés valent mieux qu’une. (Le loup, la chèvre, et le chevreau)
  • Il connaît l’univers et ne se connaît pas. (Démocrite et les Abdéritains)
  • Qu’importe à ceux du firmament qu’on soit mouche ou bien éléphant ?
  • Tout parle dans l’univers ; il n’est rien qui n’ait son langage. (Épilogue)
  • Rien ne sert de courir, il faut partir à point. (Le lièvre et la tortue, 1668)
  • Beaucoup mieux seul qu’avec des sots. (L’ours et l’amateur des jardins)
  • Aux grands périls, tel a pu se soustraire qui périt pour la moindre affaire.
  • Le péril passé, l’on ne se souvient guère de ce qu’on a promis aux cieux.
  • Il n’est affection dont on ne vienne à bout. (La Fiancée du Roi de Garbe)
  • Est bien fou du cerveau qui prétend contenter tout le monde et son père.
  • Qu’à chacun Jupiter accorde sa requête, nous lui romprons encore la tête.
  • La douleur est toujours moins forte que la plainte. (La Matrone d’Ephèse)
  • Ni l’or ni la grandeur ne nous rendent heureux. (Philémon et Baucis, 1685)
  • Les ouvrages les plus courts sont toujours les meilleurs. (Belphégor, 1693)
  • La raison du plus fort est toujours la meilleure. (Le Loup et l’agneau, 1668)
  • On tient toujours du lieu dont on vient. (La souris métamorphosée en fille)
  • Il n’est meilleur ami ni parent que soi-même. (L’alouette et ses petits, 1668)
  • Il ne faut point juger les gens sur l’apparence. (Le paysan du Danube, 1678)
  • Le trop d’attention qu’on a pour le danger fait le plus souvent qu’on y tombe.
  • Une morale nue apporte de l’ennui ; le conte fait passer le précepte avec lui.
  • Hélas ! On voit que de tout temps les petits ont pâti des sottises des grands.
  • Il est bon de garder sa fleur, mais pour l’avoir perdue il ne faut pas se pendre.
  • Pour me rendre heureux, un sourire peut suffire. (Élégie III, À Climène, 1671)
  • Il en faut revenir toujours à son destin ; vous ne détournerez nul être de sa fin.
  • Entre amis, il ne faut jamais qu’on s’abandonne aux traits d’un courroux sérieux.
  • La rareté du fait donne du prix à la chose. (Le milan, le roi, et le chasseur, 1693)
  • Tout flatteur vit aux dépens de celui qui l’écoute. (Le corbeau et le renard, 1668)
  • Patience et longueur de temps font plus que force ni que rage. (Le Lion et le rat)
  • L’exemple est un dangereux leurre : où la guêpe a passé, le moucheron demeure.
  • Il est bon de parler et meilleur de se taire. (L’Ours et l ‘Amateur des jardins, 1678)
  • Laissez-vous enflammer : que vaut la peine de vivre, sans le doux plaisir d’aimer ?
  • Chacun croit aisément ce qu’il craint et ce qu’il désire. (Le loup et le renard, 1678)
  • Toute puissance est faible, à moins que d’être unie. (Le vieillard et ses enfants, 1666)
  • Plutôt souffrir que mourir, c’est la devise des hommes. (La mort et le bûcheron, 1668)
  • Chien hargneux a toujours l’oreille déchirée. (Le Chien à qui l’on a coupé les oreilles)
  • Ne soyons pas si difficiles : les plus accommodants, ce sont les plus habiles. (Le héron)
  • L’amour à ce qu’on dit empêche de dormir : s’il a quelque plaisir, il ne l’a pas sans peine.
  • De tous les plaisirs, le plaisir le plus doux, c’est de se voir loué de ceux que chacun loue.
  • Il n’est, je le vois bien, si poltron sur la terre, qui ne puisse trouver un plus poltron que soi.
  • Pour sauver son crédit, il faut cacher sa perte. (La chauve-souris, le buisson, et le canard)
  • Aucun chemin de fleurs ne conduit à la gloire. (Les Deux Aventuriers et le talisman, 1678)
  • Régnez sur vos propres désirs ; c’est le plus beau des diadèmes. (Daphné, Prologue, 1674)
  • Un sot plein de savoir est plus sot qu’un autre homme. (Lettre à Jean Racine, le 6 juin 1686)
  • Il ne faut jamais se moquer des misérables : car qui peut s’assurer d’être toujours heureux ?
  • La mort ne surprend point le sage : il est toujours prêt à partir. (La mort et le mourant, 1678)
  • Le bien, nous le faisons ; le mal, c’est la Fortune ; on a toujours raison, le destin toujours tort.
  • En amour, comme à la table, si l’on en croit la faculté, diversité de mets peut nuire à la santé.
  • Il est bon d’être charitable ; mais envers qui ? C’est là le point. (Le villageois et le serpent, 1668)
  • Sur les ailes du temps, la tristesse s’envole ; le temps ramène les plaisirs. (La jeune veuve, 1668)
  • Chose étrange ! On apprend la tempérance aux chiens, et l’on ne peut l’apprendre aux hommes !
  • Laissez-leur prendre un pied chez vous, ils en auront bientôt pris quatre. (La lice et sa compagne)
  • On rencontre sa destinée souvent par des chemins qu’on prend pour l’éviter. (L’horoscope, 1678)
  • Amour, amour, quand tu nous tiens, on peut bien dire : Adieu prudence. (Le lion amoureux, 1668)
  • Nous n’écoutons d’instinct que ceux qui sont les nôtres. Et ne croyons le mal que quand il est venu.
  • On ne plaint guère les gens qui retombent dans leurs erreurs. (Lettre à l’abbé Verger, le 4 juin 1688)
  • Quiconque est loup agisse en loup ; c’est le plus certain de beaucoup. (Le loup devenu berger, 1668)
  • Nous sommes très délicats sur les devoirs de la probité quand nous examinons la conduite des autres.
  • Tout l’univers obéit à l’amour ; aimez, aimez, tout le reste n’est rien. (Les Amours de Psyché et de Cupidon)
  • Il ne faut jamais vendre la peau de l’ours qu’on ne l’ait mis par terre. (L’Ours et les deux Compagnons, 1668)
  • L’homme est de glace aux vérités ; il est de feu pour les mensonges. (Le statuaire et la statue de Jupiter, 1678)
  • Le bien n’est bien qu’en tant que l’on s’en peut défaire ; sans cela, c’est un mal. (L’enfouisseur et son compère)
  • Chacun se dit ami : mais fou qui s’y repose ; rien n’est plus commun que le nom, rien n’est plus rare que la chose.
  • Rien n’est si dangereux qu’un ignorant ami ; mieux vaudrait un sage ennemi. (L’ours et l’amateur des jardins, 1678)
  • On se voit d’un autre oeil qu’on ne voit son prochain, lynx envers nos pareils et taupe envers nous. (La Besace, 1668)
  • L’homme est ainsi bâti : quand un sujet l’enflamme, l’impossibilité disparaît à son âme. (Les deux chiens et l’âne mort)
  • S’il fallait condamner tous les ingrats qui sont au monde, à qui pourrait-on pardonner ? (L’homme et la couleuvre, 1668)
  • Un tiens vaut, se dit-on, mieux que deux tu l’auras : l’un est sûr, l’autre ne l’est pas. (Le petit poisson et le pêcheur, 1668)
  • Ah ! Si mon cœur osait encore se renflammer ! Ne sentirai-je plus de charme qui m’arrête ? Ai-je passé le temps d’aimer ?
  • L’absence est aussi bien un remède à la haine qu’un appareil contre l’amour. (Les deux perroquets, le roi et son fils, 1678)
  • On perd du temps au choix, on tente, on veut tout faire. N’en n’ayons qu’un, mais qu’il soit bon. (Le chat et le renard, 1678)
  • Les petits, en toute affaire, esquivent fort aisément ; les grands ne le peuvent faire. (Le combat des rats et des belettes, 1668)
  • Selon que vous serez puissant ou misérable, les jugements de cour vous rendront blanc ou noir. (Les animaux malades de la peste)
  • Qui mieux que vous sait vos besoins ? Apprendre à se connaître est le premier des soins… (Le juge arbitre, l’hospitalier et le solitaire)
  • Quand le moment viendra d’aller trouver les morts, j’aurai vécu sans soin, et mourrai sans remords. (Le songe d’un habitant du Mogol)
  • Même beauté, tant soit exquise, Rassasie et soûle à la fin. Il me faut d’un et d’autre pain : diversité, c’est ma devise. (le Pâté d’Anguille)
  • L’amour s’éteint par le bien qu’il souhaite, l’amant alors se comporte en époux. Ne saurait-on établir le contraire et renverser cette maudite loi ?
  • Ne faut-il que délibérer, la cour en conseillers foisonne ; Est-il besoin d’exécuter, l’on ne rencontre plus personne. (Le Conseil tenu par les rats)
  • Chez les amis, tout s’excuse, tout passe ; chez les amants, tout plaît, tout est parfait ; chez les époux, tout ennuie et tout lasse. (Recueil de 1682)
  • Tenez toujours divisés les méchants : la sûreté du reste de la terre dépend de là. Semez entre eux la guerre, ou vous n’aurez avec eux nulle paix.
  • Je n’appelle pas gaieté ce qui excite le rire, mais un certain charme, un air agréable qu’on peut donner à toutes sortes de sujets, même les plus sérieux.
  • Vous savez que nul n’est prophète en son pays : cherchons notre aventure ailleurs. (L’Homme qui court après la fortune et l’Homme qui l’attend dans son lit)
  • Ce n’est pas sur l’habit que la diversité me plaît ; c’est dans l’esprit. L’une fournit toujours des choses agréables ; l’autre, en moins d’un moment, lasse les regardants.
  • Qu’un ami véritable est une douce chose, il cherche vos besoins au fond de votre cœur, il vous épargne la pudeur de les découvrir par vous-même. (Deux amis, 1678)
  • Mon destin est tel qu’il faut que j’aime : on m’a pourvu d’un cœur peu content de lui-même, inquiet, et fécond en nouvelles amours : Il aime à s’engager, mais non pas pour toujours.
  • Je définis la cour un pays où les gens, Tristes, gais, prêts à tout, à tout indifférents, Sont ce qu’il plaît au prince, ou, s’ils ne peuvent l’être, tâchent au moins de le paraître. (les Obsèques de la lionne)
  • Nous avons beau nous munir de préservatifs contre l’attaque des passions, elles nous emportent à la première occasion qui se présente, comme si nous n’avions fait résolution aucune de leur résister.
  • Deux démons à leur gré partagent notre vie et de son patrimoine ont chassé la raison. Je ne vois point de coeur qui ne leur sacrifie. Si vous me demandez leur état et leur nom, j’appelle l’un, Amour et l’autre, Ambition. (Le Berger et le Roi)

Biographie de Jean de La Fontaine (1621-1695) :

Né dans la bourgeoisie provinciale, Jean de La Fontaine succédera à son père comme maître des Eaux et Forêts à Château-Thierry, un village du nord de la France. Ses tournées d’inspection lui feront connaître la nature, qu’il décrira fréquemment dans ses fables. Malgré son poste prestigieux, le jeune homme est surtout attiré par les lettres. Il lit énormément, surtout les auteurs latins et grecs. Il fréquente les cercles littéraires parisiens. La Fontaine débute la composition intensive de ballades, de poèmes et de chansons soutenu par son premier mécène, le surintendant des Finances Fouquet. La publication de contes en 1665 et un recueil de fables en 1668 le rendent célèbre. Ses plus grands succès en librairie sont ses trois recueils de fables. En 1684, il est élu à l’Académie française.

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